LES NORMES ISO >> 2 - Première évolution des normes ISO 9000 (1994)

Les besoins des entreprises ont entendu évolué depuis l' appariton de l'ISO. Une première révision mineure a vu le jour en 1994. Elle portait sur la revue de contrat, la validation de la conception et la distinction des actions préventives et correctives.
De nombreuses raisons imposent le remaniement des normes ISO 9000 :

  • Tenir compte des exigences spécifiques des entreprises afin d'éviter la multiplication de normes sectorielles (QS9000 pour l'automobile, EN46000 pour le médical, AS9000 pour l'aéronautique,..).
  • Développer leur utilisation dans les services et les très petites entreprises. Les normes ISO 9000 conçues initialement pour l'industrie ne sont pas très adaptées aux besoins de ces structures pourtant demandeuses. L'adaptation aux quatre catégories génériques de produits (matériels, produits issus de processus continus, services et logiciels)
  • Limiter les risques et dérapages liés à l'utilisation des ISO 9000 : développement souvent inutile du système documentaire, décalage entre "ce qui est écrit" et "ce qu'on fait", les systèmes qualité "clé en main",...
  • Améliorer La lisibilité des textes, la simplicité et la facilité d'utilisation
  • Développer l'implication du management
  • Assurer la compatibilité des nouvelles normes avec celles qui régissent les autres systèmes de management, (qualité, environnement, sécurité).
Dans les années 1990, on s'est rend compte que la hierarchie traditionnelle: normes internationales, normes régionales, normes nationales et normes d'entreprise était de plus en plus supplanté par des normes élaborées au sein d'autres instances, généralement des consortiums, notamment dans les secteurs des technologies en rapide mutation.
De tels documents représentent généralement un accord entre acteurs importants du marché et non le large consensus qui caractérise une norme ISO. Pourtant, indéniablement, de tels documents revendiquent le statut de normes internationales de fait sur les marchés et, dans certains secteurs, on se posait la question de savoir si la méthodologie de l'ISO de parvenir à des accords sur les normes étaient toujours pertinents.
Au cours des dernières années diverses consultations ont été menées avec l'industrie et il a été confirmé que les activités des consortiums ne représentaient pas une menace contre le système actuel de normalisation. La grande majorité des entreprises ont toujours besoin de normes internationales élaborées selon le processus complet de l'ISO, caractérisé par le consensus et la transparence et, dans la plupart des cas, les délais requis pour l'élaboration de telles normes sont acceptables.
Parallèlement, il a été reconnu que les documents élaborées au sein de tels consortiums répondent à un besoin commercial et qu'ils sont, d'une manière générale, produits plus rapidement que les normes de l'ISO et répondent mieux au cycle rapide de développement et de commercialisation de biens, caractéristiques de certaines industries. Parfois, de tels documents obtiennent le statut de normes internationales de fait.
Pour relever ce défi et répondre à la nécessité d'une amélioration continue de ses processus, l'ISO a donc décidé de mettre au point des procédures simplifiées susceptibles d'être utilisées, à leur discretion, par les comités technique pour lesquels la rapidité d'élaboration des normes est d'une importance capitale, et de rationnaliser la gamme de ses produits. L'ISO a simplifié ses procédures courantes et introduit, plus particulièrement, deux nouveaux produits dont le niveau de transparence et de consensus et réduit mais qui semble correspondre aux exigences du marché, du moins dans certains secteurs.
Dans le stade de la simplification des procédures actuelles, les comités de l'ISO, sous certaines conditions, auront à l'avenir la possibilité d'ignorer le stade Comité - la partie du processus ISO au cours de laquelle les positions nationales sont examinées afin d'aboutir à un consensus au sein d'un comité ISO - ainsi que le stade final d'approbation, au cours duquel le texte final des normes est soumis à l'approbation officielle de l'ensemble des membres de l'organisation.
Les nouveaux produits, fruit du consensus entre experts technique au sein d'un groupe de travail de l'ISO ou d'un consensus international au sein d'un comité de l'organisation, permettent la publiacetion de nouveaux types de documents dénommés respectivement, Spécifications publiquement disponibles (ISO/PAS) et Spécification techniques (ISO/TS).
L'ISO prévoit également la possibilité d'adopter des document élaborés hors de son système selon des procédures moins transparentes et moins consensuelles. De tels documents qu'il soit élaborés au sein ou à l'extérieur du système de l'ISO, devront être examinés tous les trois ans et, au second examen, ils seront soit annulés, soit révisés pour les transformer en Normes internationales de l'ISO de plein droit.
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