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Contrôler l’utilisation des produits chimiques
Article
Publié le : 19 / 02 / 2008 [Information archivée depuis le 18/05/2008] | Maurice serait sans défense devant des produits alimentaires contaminés par des pesticides et autres fertilisants. On déplore le manque de contrôle des autorités concernées, ainsi que certaines pratiques hors normes des éleveurs et des agriculteurs qui ne respecteraient pas la loi.
Au Panama, la consommation d’un sirop contre la toux importé de Chine, a fait une centaine de morts, l’année dernière. Ce sirop contenait du diéthylène glycol (DEG), un antigel toxique – également présent dans la composition des dentifrices que commercialise la Chine. Peu avant cet incident, l’Europe et les Etats-Unis avaient retiré du marché des centaines de milliers de jouets chinois sur lesquels avait été utilisée de la peinture au plomb.
Cette année, les produits chinois ont encore fait la une. Une dizaine de Japonais ont été empoisonnés après avoir consommé des produits alimentaires surgelés chinois qui avaient été contaminés par un insecticide, le métamidophos.
Maurice, qui importe énormément de produits alimentaires et de jouets de la Chine, se trouve sans défense devant ce danger. Sans défense également devant les productions locales de fruits et de légumes, mais également de viande, notamment de poulet, qui peuvent contenir une quantité excessive de résidus chimiques – principalement des antibiotiques – mais aussi des hormones de croissance. Le poisson importé d’Asie pose également un énorme problème de santé.
«Pour exporter du poisson vers le marché européen, les entreprises du seafood hub doivent effectuer plus d’une trentaine d’analyses différentes sur les produits à l’exportation, explique un technicien du ministère de la Santé. On cherche bactéries, métaux lourds (notamment le mercure), hormones artificielles et résidus chimiques dans ces poissons et autres fruits de mer. Une partie des analyses est effectuée au laboratoire du ministère de l’Agro-industrie à Réduit. Mais c’est uniquement pour les produits qu’on va exporter.»
Il déplore le manque de contrôle au sujet de la consommation de poissons venant de l’Asie (Vietnam) et de la Russie. «Le ministère est en train de permettre aux commerçants d’empoisonner la population !» Ce technicien est scandalisé par le peu d’intérêt que porte son ministère au contrôle des produits alimentaires importés, légumes, fruits, viande, lait, eau et autres boissons, produits localement ou importés sous diverses formes. «Ils réagiront peut-être quand on aura des centaines de morts. Ce sera trop tard», dit-il, en rappelant qu’on importera bientôt de la farine de Chine.
Selon d’autres techniciens, c’est de la farine contaminée qui serait à l’origine des raviolis qui ont empoisonné, au début de l’année, des consommateurs japonais. Ce type de problème se pose quand les planteurs ne respectent pas un certain intervalle entre l’épandage des pesticides et la récolte. «Le temps que prend un produit chimique (pesticide, herbicide ou insecticide) avant de disparaître complètement des fruits et légumes sur lesquels ils sont arrosés, dépend des différents produits, explique Ramesh Rajcoomar, assistant directeur de l’Agricultural Research and Extension Unit (AREU). L’AREU a déjà formé plus de 2 500 planteurs sur cet aspect de la question qu’on appelle Good Agricultural Practices (GAP).»
Malgré cette formation et la loi qui régit l’utilisation de ces produits, des légumes contenant des traces élevées de pesticides sont, de temps en temps, détectés par l’AREU. «Nous détectons souvent des traces de pesticides dans les légumes prêts à être envoyés au marché. Ce sont principalement les récoltes de cressons qui en contiennent», souligne Ramesh Rajcoomar.
L’AREU n’a aucun pouvoir pour prendre des sanctions dans un tel cas. Elle ne fait que signaler le problème au planteur et demande une révision des pratiques d’épandage et le respect des intervalles nécessaires, explique l’assistant directeur de l’AREU.
Maurice est ainsi en retard sur la protection de ses consommateurs contre certaines pratiques des agriculteurs, mais aussi des éleveurs. «Il y a énormément à faire au niveau des viandes et du lait. explique-t-on au laboratoire du ministère de la Santé. Personne ne veut des viandes et les laits importés peuvent poser des dangers en termes de résidus chimiques, notamment des antibiotiques administrés aux animaux de même que des hormones de croissance.»
En attendant que le pays ne s’arme vraiment pour protéger les consommateurs, le laboratoire du ministère de l’Agro-industrie se dit disposé à faire des analyses pour les consommateurs et les associations de consommateurs qui voudraient avoir recours à ses services. Un service payant pour les opérateurs du seafood hub.
Manger du poisson : Attention danger !
Il est très important de connaître les taux de mercure, de plomb et de cadmium contenus dans le poisson que nous consommons. Ces taux sont très élevés dans les poissons pêchés dans le Pacifique, l’Atlantique et en Asie. Ainsi, par exemple, l’agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) conseille de «limiter à un repas par semaine la consommation d’espadon, de requin ou de thon frais. Pour les jeunes enfants et les femmes en âge de procréer, la limite recommandée est d’un repas par mois».
Ces recommandations ont été faites en raison du taux de métaux lourds contenu dans le poisson vendu au Canada et aux Etats-Unis. Le plomb peut occasionner une diminution du développement physique et des performances intellectuelles chez les enfants, et un accroissement de la tension artérielle et de la fréquence des maladies cardiovasculaires chez les adultes. Le méthyle de mercure peut entraîner des perturbations du développement normal du cerveau des enfants et, à doses plus élevées, des modifications neurologiques chez les adultes.
Le cadmium est surtout dangereux pour les reins. On estime que pour le cadmium seulement, une petite partie de la population belge dépasse la limite toxicologique de sécurité. Les risques pour la santé sont cependant limités, étant donné les mesures environnementales qui ont été prises (essence sans plomb, collecte des piles usagées, peintures sans métaux lourds, ...).
Des pesticides dans son assiette...
Certains légumes ne sont presque jamais traités aux pesticides. C’est, en fait, le cas de la laitue et des «brèdes», etc. Mais attention, si le «brède giraumon» n’est pas traité, le giraumon est fortement arrosé de pesticides ; ainsi que le concombre. Ce sont des légumes fortement attaqués par des insectes en ce moment. L’autre légume fortement aspergé de pesticides n’est autre que la pomme d’amour.
Plus elle apparaît belle, lisse, sans taches, plus elle a subi des traitements chimiques. Pour réduire au maximum les risques d’ingestion des traces des produits chimiques contenus dans ces légumes – notamment le cresson qui se mange normalement en salade à Maurice – , il est conseillé de les laver longuement sous le robinet et non dans des récipients. L’eau courante emporte, en effet, les traces des produits chimiques.
Fertilisants et pesticides bio
Avec la hausse des prix des pesticides et des fertilisants et les incidents survenue au Japon, le ministre de l’Agro-industrie, Arvin Boolell, conseille aux planteurs du pays d’utiliser davantage les fertilisants et les pesticides bio. De fait, le pays commence à importer des pesticides bio de l’Inde. Ils sont produits à partir de l’huile extraite des graines de «neem» (connu sous le nom de «lila de perse» à Maurice). D’autres pesticides bio sont disponibles sur le marché, certains produits en Europe ou aux Etats-Unis. Utilisés dans les productions agricoles qui cherchent une certification bio, ces pesticides ne posent aucun problème pour la santé et pour l’environnement.
Des fertilisants bio, notamment le «compost», sont également très utilisés à travers le monde. Une usine sucrière du pays compte demander sous peu une certification pour la production du sucre bio. Aucun insecticide, pesticide ou herbicide n’est actuellement utilisé dans les champs bio (les herbes sont, en fait, brûlés au lance-flammes). La propriété n’utilise également pas de fertilisants chimiques.
«Nous avons eu de la chance d’avoir la canne comme principale production agricole dans la mesure où elle ne demande pas énormément de pesticides. Cela nous a évité d’endommager grandement notre environnement», affirme Arvin Boolell.
| | Source : lexpress http://www.lexpress.mu
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