Comment l’entreprise peut-elle utiliser, à son avantage, la prolifération actuelle des « normes » ? Ou comment ne plus « se faire utiliser par les normes » mais « utiliser les normes » ?

Et si la prolifération de normes était un bien pour l’entreprise ?
Les normes sont des repères collectifs qui permettent de guider la maîtrise des situations complexes auxquelles l’entreprise est de plus en plus souvent confrontée.

Les dirigeants et les cadres de l’entreprise doivent apprendre à dédramatiser l’arrivée d’une nouvelle norme en mettant en œuvre un processus d’assimilation qui comporte des étapes de découverte, d’appropriation et d’utilisation collective.
Peu de normes ont un caractère « réglementaire » même si leur présentation par les organismes qui les diffusent donne souvent cette impression.
L’entreprise doit conserver la maîtrise du choix de se conformer ou non à une norme, en estimant ses chances d’en retirer un avantage économique ou social dans le contexte spécifique où elle se trouve.

L’entreprise doit traduire la norme, dans son langage, et en remplaçant les termes génériques par des « signifiants » spécifiques à ses activités. Ces traductions deviennent ensuite des guides d’actions ou encore des « procédures » spécifiques à chacune de ses activités.
Le « mille feuilles » actuel des normes intègre de nombreuses redondances peu apparentes car exprimées dans des langages différents. La traduction dans le langage de l’entreprise permet d’éviter la redondance des actions dont l’utilité n’est pas perceptible, et dont le seul but est de satisfaire la norme.
La norme est au service de l’entreprise. Ce n’est pas l’entreprise qui doit être au service de la norme.


Pour consulter la réponse détaillée à cette question, téléchargez le document (8 pages) : « 1224 - Chronique n°2 - Comment se servir des normes ? »