1 - La genèse - Retour au menu En 1987, la première à défendre les principes du développement durable est Madame Brundtland, alors Premier ministre de Norvège, qui remet un rapport à la Commission européenne définissant le développement durable comme un "mode de développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs".
Le principe de solidarité : Au niveau mondial, elle se traduit par une meilleure prise en compte des pays du sud et par la lutte contre la pauvreté. Au niveau local, en favorisant la proximité et en essayant de trouver des logiques de développement qui s'appuient sur les ressources existantes. Le principe de participation : Une des recommandations de l'Agenda 21 est la mise en place au niveau des collectivités locales d'un Agenda 21 local. Dans un souci de participation, il s'agit de consulter la population afin d'élaborer et d'adopter "un programme d'actions à l'échelon de la collectivité". Le principe de précaution : Le développement durable, c'est donc l'intégration totale et permanente de l’économie, du social et de l’environnement. Un nouveau mode de gestion ambitieux pour l'avenir, nécessitant de trouver l'équilibre entre les trois éléments, avec une vision à long terme. En France, les deux promoteurs majeurs du développement durable sont le Comité 21 et l’APDD (Association pour le Développement Durable). 3 - Le développement durable en action - Quelques exemples tangibles - Retour au menu Avec le concours de Christine DELHAYE - Comité 21 LAFARGE s’engage à réduire ses émissions de CO2 au plan mondial Le groupe LAFARGE (83 000 collaborateurs dans 75 pays, 13,7 milliards d’euros de CA), est le leader mondial des matériaux de construction, et notamment le numéro 1 mondial du ciment. Il émet chaque année plus de 45 millions de tonnes de CO2. Ces émissions ont été réduites de 13% par tonne de ciment entre 1999 et 2000 à périmètre constant. Pour aller plus loin dans cet effort contre le changement climatique, Lafarge s’est fixé, dans le cadre du partenariat WWF/Lafarge “Conservation Partner “, un objectif volontaire de réduction de ses émissions de CO2 de 20 % dans le monde, par tonne de ciment produite, sur la période 1990-2010. Cet engagement participe, de façon substantielle, à la réduction des émissions des gaz à effet de serre et à la lutte contre le changement climatique comme prévu par le Protocole de Kyoto. Dans le cadre de ce partenariat, le WWF est étroitement impliqué dans la mise en œuvre et le suivi de cet engagement. Lafarge s’investit également de manière plus importante dans la substitution énergétique par le recours à des combustibles alternatifs, notamment des déchets industriels. Cette solution permet de fournir un service à d’autres industriels et aux collectivités locales en brûlant leurs déchets tout en réduisant la facture énergétique du Groupe. Enfin, pour aller plus loin, le Laboratoire central de recherche du groupe cherche activement à identifier d’autres solutions innovantes en matière de réduction des émissions de CO2. Ainsi en limitant ses émissions et en recherchant des solutions alternatives innovantes, Lafarge poursuit le rôle qu’il a à jouer dans la lutte contre le réchauffement planétaire. Gaz de France aide les collectivités locales à lancer leur Agenda 21 : l’exemple appliqué de Rueil Malmaison. Parmi les grands axes de son Agenda 21 d’entreprise développés en 2001, outre la réduction de l’impact de ses activités sur l’environnement, Gaz de France a décidé d’intégrer les problématiques énergétiques dans une approche plus large en mettant ses compétences au service des collectivités locales les accompagnant dans leurs démarches environnementales. Gaz de France a expérimenté avec les villes de Grande Synthe et de Lille la mise en œuvre des premiers Agendas 21 locaux. Ces expériences ont conduit Gaz de France à mettre en place une méthodologie d’étude préalable à la mise en place d’un Agenda 21 et s’est donné pour objectif d’accompagner trois Agendas 21 locaux en 2002 dont la ville de Rueil Malmaison (75000 habitants, Hauts de Seine).
Située dans l’Est de la France, Mulhouse est une ville marquée par une tradition industrielle et une forte sensibilité à l'environnement. Comment assumer la présence de deux usines chimiques Rhodia (intermédiaires organiques) et Nufarm (formation et synthèse / chimique) en milieu urbain ? La Mission Interservice pour le Respect de l’Environnement (MIRE) par la Ville a servi d’interface entre les citoyens et les industriels. En 1990, un contrat de partenariat est signé avec Nufarm : une conseillère en environnement rencontre régulièrement les responsables de Nufarm afin d’ouvrir le dialogue entre l’industrie, les élus et les habitants et faciliter la réalisation d’actions d’environnement et de sécurité. Cette démarche marque la volonté de la ville de maintenir cette industrie chimique sur son site malgré la proximité de la zone de captage des eaux. Nufarm s’est impliquée dans la vie de la cité en diffusant les informations sur ses investissements en environnement dans le tableau de bord de Mulhouse, en participant au Comité Mulhousien de l’Environnement et en prenant part à l’élaboration du Plan Municipal d’Environnement. Toujours en 1990, un contrat de partenariat est signé avec Rhodia. La situation est particulièrement préoccupante avec les riverains de l’usine du fait de la gêne due aux odeurs et d’un accident qui a inondé des jardins ouvriers d’un produit jaune. Les jardins ont été déplacés avec le concours des services municipaux. En matière de communication, Rhodia organise chaque année une matinée portes ouvertes à destination des élus, des relais d’opinion (l’association Alsace Nature, CLCV – Consommation Logement et Cadre de Vie) et des riverains ayant manifesté leur inquiétude au cours des derniers mois. Après plus de 10 années consacrées à jouer un rôle d’interface et de "catalyseur" pour une meilleure prise en compte du risque chimique à la fois par l’industriel et la population concernée, deux axes principaux se dessinent : Un important effort de communication reste à faire de la part des industries de production chimique. L'inquiétude légitime de la part du public se mue en défiance face à des données techniques pointues et mal expliquées. L’effort de transparence des entreprises mulhousiennes, via le conseil en environnement de la MIRE, a sans doute fait progresser le débat mais le fossé reste grand. Le public a besoin d’explications concrètes qui exigent, en plus de la transparence, un effort de pédagogie. La municipalité doit de son côté assumer la présence de l’industrie en milieu urbain en développant des politiques concertées d’amélioration de l’habitat face aux risques. Le but est d’éviter des accidents en général, mais si un accident se produit, d'éviter qu'il fasse des victimes. L'association Ecopal est une première expérience d'écologie industrielle en France. Elle a été créée en février 2001, à la suite d'une démarche conjointe et d'une réflexion collective menées par des acteurs économiques et institutionnels du bassin dunkerquois. Ecopal a pu compter dès le départ sur le soutien des entreprises Sollac Atlantique et Gaz de France, implantées localement et sensibles au développement durable. Ses missions : s’inscrire dans une logique d’optimisation des coûts, de préservation de l’environnement et de création d’emplois ; encourager et accompagner l’émergence de projets, même modestes, suscitant des partenariats entre acteurs économiques et collectivités territoriales ; inciter les entreprises à s’impliquer dans le développement local du territoire au sein duquel elles sont implantées et ainsi contribuer à la dynamique de celui-ci. Le projet "Synergie entreprises" : une dizaine de grandes entreprises dunkerquoises étudient la mise en place d’un réseau d’échanges de déchets. Le principe est simple : les déchets des uns servent de ressources aux autres, ce qui permet alors d’optimiser les flux d’énergie. Des essais sont en cours afin de valider des filières de valorisation des déchets. Ces essais permettront de bâtir un cahier des charges afin d’encadrer cette expérience unique d’écologie industrielle. Par ailleurs, en partenariat avec les PME-PMI, Ecopal encourage le regroupement et le montage d’actions communes telles que la mutualisation de services et l’amélioration de la gestion des déchets. Le but de cette action est, entre autres, de permettre a ces PME-PMI de s’intégrer dès 2003 à la première action “synergie entreprises”. A partir de son réseau partenarial qui s’appuie sur les industriels et les PME-PMI de l’agglomération dunkerquoise, Ecopal voit son périmètre d’action s’élargir rapidement au territoire de la Côte d’Opale. On peut imaginer ensuite un rayon d’action régional, euro-régional (avec la Belgique), ou national selon les projets. Publications 2002 : l'Atlas mondial du développement durable ; Entreprises et développement durable ; Territoires et développement durable ; Changements climatiques, enjeux et initiatives ; Répertoire d'experts et d'organismes du développement durable en méditerranée. |