Ce dossier est un résumé réalisé par Damien Ferrazzi de l'ouvrage : |
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« Maîtriser les coûts d’un projet » Serge BELLUT |
Pourquoi faire une évaluation des coûts ?
L’évaluation des coûts est faite pour agir, c'est-à-dire pour les maîtriser. C’est donc un facteur de développement de l’entreprise et au minimum de survie.
Le coût représente la meilleure approche possible en termes économiques de la valorisation d’un effort de transformation ente deux états (des matières brutes au produit fini).
Il ne faut pas confondre la maîtrise de la valeur (qui agira sur le point essentiel, c'est-à-dire l’optimisation de la conception) et la réduction des coûts (qui fera la chasse aux gaspillages sur la réalisation d’un produit sorti de développement).
Le but recherché dans les études comparatives de conception est de déterminer les solutions techniques permettant d’atteindre le coût de revient le plus faible possible à égalité de performances.
« L’analyse économique » doit arbitrer entre deux solutions possibles au vu des variations des coûts, compte tenu de la taille de la production envisagée. Il s’agit soit de financer le coût d’un nouveau développement du produit avec sa qualification associée et l’investissement de machines modernes plus performantes, soit de continuer jusqu’à l’usure du parc de production existant en étant conscience du coût de l’obsolescence.
Toute estimation suppose donc que l’on possède un certain nombre de données relatives soit à des matériels voisins, soit à des procédés de fabrication similaires à ceux que l’on se propose d’utiliser. L’art de l’estimateur réside dans la manière dont il exploite ces données pour estimer le coût d’un produit nouveau.
La précision des coûts futurs s’appuie nécessairement sur ceux des coûts passés et sur une statistique suffisamment étendue et exploitable.
La méthode analogique d’estimation de coût consiste à estimer le coût d’une réalisation à partir d’une (ou plusieurs) comparaison avec une (ou plusieurs) réalisation similaire terminée, dont le coût et la définition fonctionnelle sont bien con nus.
Les méthodes d’estimation de coût ont été bâties spécialement pour tirer de ces paramètres les coûts à estimer, d’où leur nom. Il s’agit de passer de grandeurs techniques caractérisant le produit et possédées par l’ingénieur concepteur, à des données économiques nécessaires au management.
Cette approche est très répandue dans le secteur du bâtiment et des travaux.
Utilisation rapide mais demande une mise à jour fréquente. A l’évidence, la méthode du barème est bien adaptée aux tâches répétitives disposant d’un solide historique à partir duquel le barème a pu être établi.
Price s’est avéré particulièrement utile pour établir les coûts relatifs de systèmes en compétition, c’est à dire pour départager des solutions potentielles mais aussi pour évaluer dans l’absolu les coûts de développement et de production d’une gamme variée de projets.
La méthode analytique consiste à décomposer en tâches élémentaires dont le temps est connu et figure dans un liste de temps standards.
Les racines de la compétitivité sont dans la maîtrise de la valeur.
Etre compétitif, c’est pouvoir supporter la concurrence du marché. La recherche de la compétitivité s’effectue dans deux secteurs totalement différents :
La maîtrise de la valeur sait faire le « bon produit » (celui qui se vendra sur le marché), et la Qualité le « produit bon » (elle assurera que la réalisation du produit sera conforme à sa conception). Dans le cadre de la qualité totale, la maîtrise de la valeur peut se définir comme la qualité en conception.
La conception à coût objectif de production (CCo) est une méthode de management s’intégrant dans le développement d’un produit nouveau. Elle incorpore le coût objectif de production dans les éléments de conception d’un produit nouveau et refuse que ce coût de production soit la surprise (souvent mauvaise) découverte en fin de développement en tant que conséquence des décisions prises avec bien d’autres soucis.
Le développement avec CCO et l’utilisation de l’analyse de la valeur apportent les effets bénéfiques de la dynamique de groupe.
Le coût global répond à l’idée simple qui consiste à ne pas mesurer un coût avec la seule dimension de l’investissement initial.
Très souvent, le consommateur confond le « coût » d’un produit avec son prix d’acquisition.
Cet ouvrage propose une explication et un suivi complet des coûts, par leur évaluation et plus tard par leur maîtrise.
L’auteur explique d’abord, afin d’assurer les bases de la compréhension de ses lecteurs, les raisons d’une évaluation des coûts et leurs principales caractéristiques.
Afin d’achever cette « introduction » les théories économiques basiques (inflation, taux de change, parité économique…) sont rappelées et reprises à la lumière des différents coûts déjà expliqués.
Mais Serge Bellut devient rapidement plus précis et plus fonctionnel en abordant les outils d’estimation et de maîtrise des coûts, à savoir les bases de données et les différentes méthodes d’estimations prévisionnelles.
On peut donc séparer cet ouvrage en deux parties :
L’auteur nous initie à la « conception à coût objectif », qui est la démarche contractuelle qui fédérera toutes les méthodes et outils exposés dans cet ouvrage afin de faire le bon choix au bon moment dans une décision en permanence multicritères.
Ce livre est principalement destiné à façonner chez le lecteur, un mode de raisonnement tourné vers une gestion « mathématique », qui doit ensuite être complétée par une gestion managériale précise, abordée à l’intérieur de ce livre.
Toujours dans le but d’atteindre un degré de compétitivité élevé, ce livre à de profondes aspirations pratiques, pour guider l’entrepreneur dans sa prise de décision.Critiques positives |
Critiques négatives |
Compréhension facile de l’importance et des avantages de la maîtrise des coûts. |
Vocabulaire et syntaxe parfois complexe |
Schémas explicatifs qui éclaircissent l’explication |
Certains aspects sont destinés à un public de véritables experts |
Crédibilité et légitimité de l’auteur (expérience, parcours professionnel…) |
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