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Actualité
Conciliation travail-famille: un certificat de rêve pour Frima
Communiqué de presse
Publication : 06 / 02 / 2012
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(Québec) Il n'y a pas que les jeux vidéo auxquels s'adonnent les jeunes bourreaux de travail de Frima. La preuve? La cigogne s'est arrêtée à 25 reprises, l'an dernier, dans cette entreprise de Québec spécialisée dans le développement de jeux vidéo multiplateformes. «Eh oui, nos employés se reproduisent aussi!» lance le pdg, Steve Couture.
«Et dire qu'il y a trois ou quatre ans, au moment où nous mettions en place les premières mesures de conciliation travail et vie personnelle nous permettant de nous démarquer de nos concurrents au chapitre de l'attraction et de la rétention des talents, nous pouvions compter sur les doigts d'une seule main le nombre de naissances parmi nos employés...
«La moyenne d'âge se situait alors aux alentours de 25 ans et nos salariés n'envisageaient guère la profession de papa ou de maman. Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Les gars et les filles vieillissent. Les priorités changent», affirme Steve Couture, 36 ans, qui a vu naître, il y a trois ans, son premier enfant. Un événement qui l'a sensibilisé à la nécessité de concilier le travail et la vie familiale. «Disons que ça change la vie!»
Le cadeau
Le prochain cadeau du ciel attendu chez Frima est la certification offerte par le Bureau de normalisation du Québec (BNQ) aux entreprises qui ont adopté de bonnes pratiques en matière de conciliation travail-famille. La firme de divertissement de 350 employés espère toujours être la première au Québec - et au monde! - à obtenir cette certification qui se compare aux normes ISO qui s'appliquent au domaine industriel.
D'ailleurs, la ministre de la Famille, Yolande James, avait procédé au lancement de la norme élaborée par un comité de représentants de travailleurs et d'employeurs en avril dernier dans les bureaux de Frima.
Selon Carole Roch, conseillère en communication au BNQ, le tout premier certificat pourrait être décerné au printemps. À ce jour, deux entreprises, dont Frima, ont demandé une certification. Le nombre n'est pas élevé, convient Mme Roch en précisant toutefois qu'il s'agissait seulement des entreprises qui avaient fait parvenir un dossier au BNQ et pour lesquelles un audit doit bientôt débuter.
«D'autres employeurs viennent d'amorcer leur démarche d'implantation de mesures de conciliation travail-famille», explique-t-elle en soulignant que la norme suscitait un «gros engouement» dans les milieux de travail. Il y a eu pas moins de 1077 téléchargements de la demande de certification apparaissant sur le site du BNQ (www.bnq.qc.ca).
Les séances d'information tenues à Québec et à Montréal ont attiré plus de 300 participants. D'autres sont à venir dans les prochaines semaines. Pour le directeur des ressources humaines de Frima, Maxime Roussel, la démarche est «un peu lourde» au point de vue de l'administration. Toutefois, il ne s'en formalise pas trop.
«Ça démontre le sérieux de la norme. Et il faut se rappeler qu'il s'agit d'une première mondiale. Ça demande un peu d'adaptation pour tout le monde, y compris pour le BNQ.» Selon Carole Roch, il faut compter une période d'un an entre le début de l'implantation de la norme, les audits et la remise du certificat.
Quatre niveaux
Quatre niveaux de certification peuvent être atteints par une entreprise. Plus elle accumulera de points, plus son niveau de certification sera élevé.
Frima vise le premier niveau. Non pas que l'on manque d'ambition. «Nous ne pensons pas qu'une firme en pleine croissance comme la nôtre et qui a besoin de tout son monde pour livrer des produits à temps dans un environnement international fort concurrentiel est en mesure d'implanter, par exemple, la semaine de quatre jours. C'est certain que nous ne récolterons pas de points pour ce critère», commente Steve Couture.
Pour obtenir la certification, les entreprises ont des exigences obligatoires à respecter, soit l'engagement complet de la direction dans le processus, le respect des lois et des règlements relatifs au travail et la mise en place d'un comité interne de conciliation travail-famille.
À tout ça s'ajoute une trentaine d'exigences particulières liées à la gestion de la conciliation travail-famille, à l'adaptabilité de l'organisation du travail, à l'aménagement du temps de travail, aux congés, à la flexibilité dans le lieu de l'exercice du travail et aux services offerts dans les lieux de travail.
Par exemple, une entreprise pourra obtenir entre cinq et neuf points si elle propose une réduction du temps de travail et entre cinq à sept points si elle met de l'avant une semaine de travail comprimée. Elle pourra recevoir entre deux et cinq points si elle accorde des congés de maternité et de paternité et entre trois et quatre points si elle permet de la flexibilité dans le choix des dates de vacances. Enfin, elle pourra se voir octroyer quatre points si elle apporte de l'aide financière pour la garde des enfants d'âge préscolaire.