La rénovation de la piscine de l'hôtel s'achève. Mais au-delà de l'esthétique et des nécessités techniques, ces travaux s'inscrivent dans une démarche environnementale.
Jean-Robert Raynaldy, Florence Lude, et Bart Van Cauwelaert : « La norme ISO 14001 a été une vraie récompense pour le travail effectué. Une reconnaissance ». (Photo B. P.)
Les travaux de rénovation de la piscine se sont déroulés entre le 2 novembre et le 23 décembre. Pour une part, ils sont parfaitement visibles. Mais pour une part seulement. En effet, ils s'inscrivent dans une démarche de développement durable qui, sous la houlette de Jean-Robert Raynaldy, directeur technique de l'hôtel, a commencé voici plus de deux décennies.
Le plancher de la terrasse a été refait. Un nouveau système d'éclairages, permettant des modifications de couleurs, a vu le jour. Par ailleurs, les clients de l'hôtel pourront profiter de la musique dès qu'ils mettront la tête sous l'eau puisqu'un système de diffusion subaquatique a fait son apparition. Enfin, le revêtement de la piscine a été entièrement refait dans une couleur plus verte qui s'approche de celle de l'océan.
Mais, si ces travaux sont visibles, il en est d'autres qui le sont moins. Bart Van Cauwelaert, directeur de l'hôtel, rapporte que « Jean-Robert Raynaldy a cherché à économiser des énergies, notamment en récupérant la chaleur des machines ». Au lieu de laisser la chaleur se dissiper dans l'atmosphère, des récupérateurs d'énergie permettent de recycler les fumées d'échappement des chaudières. Ainsi, ces fumées réchauffent de nouveau une entrée d'eau, et ainsi de suite.
Une démarche à long terme
De fait, d'importantes installations ont vu le jour ces deux derniers mois dans les salles de machines pour permettre de récupérer les énergies. Pour autant, cette initiative n'a rien d'original au Miramar, elle est la suite logique de précédentes tranches de travaux, l'étape supplémentaire d'une politique qui s'inscrit dans le temps.
Par exemple, grâce à de précédentes initiatives, la piscine extérieure a été intégralement chauffée par récupération d'énergies jusqu'au 31 octobre. Et les efforts paient. En vingt ans, l'établissement a fait une économie d'eau douce de 60 %, passant de 60 000 mètres cubes consommés en 1990, à 22 000 aujourd'hui, à fréquentation constan- te.
Autre initiative prise depuis deux ans dans l'espace de thalassothérapie : on encourage les clients à garder la même serviette tout au long de la journée. D'une année sur l'autre, l'économie de linge est mesurée. La moitié des bénéfices revient à l'hôtel, l'autre moitié est versée à un fonds de l'Unicef pour replanter des arbres dans des endroits arides de la planète.
De même, un service interne de l'hôtel emmène directement les déchets à la décharge. Mais, grâce au tri effectué avant qu'ils ne partent, 20 % sont récupérés par la société Cetraid située à Maignon. Par voie de conséquence, l'hôtel fait là encore une économie de 20 %.
Avant-gardiste
Jean-Robert Raynaldy a vu sa démarche reconnue lorsque, voici cinq ans, l'hôtel a été certifié ISO 14001, une norme environnementale exigeante en matière de gestion des énergies, d'économie d'eau, de gaz, et d'électricité. Selon Florence Lude, responsable de la communication de l'hôtel, « non seulement, on entre dans une démarche de citoyenneté sur le plan environnemental, mais, en plus, on gagne de l'argent dans la mesure où l'on recycle l'énergie ». Bart Van Cauwelaert complète ce propos en soulignant que « c'est une démarche à long terme. Au départ, on était motivé par l'aspect citoyen. Mais on se rend compte que cela devient un atout commercial. De plus en plus, les clients sont sensibles à ce genre d'arguments. »
Jean-Robert Raynaldy rappelle que « cette politique a commencé à [son] arrivée en 1985. Elle a été menée par petits bouts parce qu'il faut les budgets, mais la ligne n'a jamais varié ».
Au moment de prendre sa retraite, il peut se féliciter d'un vrai bilan, d'une vraie vision. Au milieu des années 80, les questions environnementales n'avaient pas pris tant de place dans les consciences. La sienne mise à part.