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Actualité
Le combat du petit sous-traitant brésilien GS Plasticos contre le mastodonte de la certification, Bureau Veritas
Communiqué de presse
Publication : 09 / 11 / 2010
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L’histoire commence en 2006 lorsque Kellogg’s demande à GS Plasticos de fabriquer les traditionnels gadgets en plastique que les consommateurs découvrent dans leurs paquets de céréales. Kellogg’s envoie des échantillons pour évaluer leur conformité à la filiale américaine de Bureau Veritas ; et là stupeur, l’entreprise détecte de l’arsenic (340ppm) au-delà des limites autorisées de 25 ppm dans les produits.
Après plusieurs analyses positives, GS Plasticos doute des résultats, il travaille depuis plus de 15 ans avec les leaders de l’industrie agro-alimentaire et envoie pour contre-expertise les jouets au Bureau Veritas de Hong-Kong ainsi qu’à une société brésilienne, Falcão Bauer. GS Plasticos passe haut la main les tests avec des mesures de 0,6 et de 2 ppm d’arsenic.
Quelques temps après, Bureau Veritas de Buffalo reconnait son erreur mais il est déjà trop tard. Kellogg’s a rompu les pourparlers pour le contrat qui aurait couvert l’Amérique du sud dans un premier temps avant d’être très certainement étendu dans le monde. L’histoire ne s’arrête pas là. Le préjudice subit pas GS Plasticos est très important d’une entreprise florissante en 2006 qui employait 200 salariés, il est devenu une entreprise qui n’est plus que l’ombre d’elle-même avec des effectifs réduits aux trois-quarts. GS Plasticos a perdu la confiance de certains de ses clients et les commandes sont moins nombreuses qu’auparavant.
En 2008, la situation n’est plus tenable et le petit brésilien décide d’attaquer Bureau Veritas (la maison mère et sa filiale) en justice pour réparer les énormes pertes qu’il a subies à cause de cette erreur. L’affaire est actuellement en jugement devant la cour de New-York. Affaire à suivre.